Concours Ulrich Wickert : Ces jeunes ont séduit à Sotouboua

Article : Concours Ulrich Wickert : Ces jeunes ont séduit à Sotouboua
Crédit: © Échos de Sotouboua
28 avril 2022

Concours Ulrich Wickert : Ces jeunes ont séduit à Sotouboua

27 avril 2022 à la Maison de la femme à Sotouboua, le spectacle a été de taille! Youth panel Sotouboua, Champion of Change du CEG Ville 1 et Shine Star du CEG Kpandiyo ont compéti en interclub, dans le cadre du concours de déconstruction des normes défavorables aux filles. Des chants, sketches, messages et émissions radio sont des activités qui ont marqué l’évenement. Cette activité contribue à la mise en œuvre des prochaines activités de plaidoyer et d’influence des partenaires jeunes.

Les rencontres riches en couleurs et en enseignements ont marqué le concours Ulrich Wickert. L’idée était de mettre des jeunes en interclub autour de la campagne médiatique Ulrich Wickert.

Youth panel Sotouboua, championne du concours Ulrich Wickert à Sotouboua

Les clubs des jeunes ont séduit le jury et les spectateurs par des prestations et des messages. Ils contribuent ainsi à la déconstruction des violences sexuelles et à favoriser la participation et l’engagement citoyen. C’est aussi favoriser le processus des dialogues intergénérationnels dans les zones de mise en œuvre du projet Girls Lead de Plan international Togo.

Les jeunes ont d’abord relevé à travers des chants, sckechs et contes ces pratiques et ensuite proposés des messages et mesures de déconstruction de ces pratiques.

A l’issue de la compétition à Sotouboua, le jury a porté son regard sur Youth Panel Sotouboua, qui est sacré meilleur.


Notons que les trois Clubs participants au concours ont reçu des prix composés des dictionnaires, des documents d’études de mathématique, français et anglais, des classeurs et une enveloppe d’argent.

La présidente de Youth panel Sotouboua, Mlle Kossolina a reçu le prix

Des activités enrichissantes ont marqué l’évenement

Pour atteindre les objectifs, les clubs ont organisé des émissions radios. Youth panel Sotouboua a animé ses émissions en Français et en Kabyè sur les ondes de la Radio Cosmos Sotouboua.

Youth panel Sotouboua en émission radio ( français et kabyè) sur les ondes de la Radio Cosmos Sotouboua

Les jeunes ont présenté des sckechs, des contes. Ils ont produit des vidéos… Des présentations qui mettent en exergue les conséquences des normes et croyances, pratiques et comportements préjudiciables à l’épanouissement des filles.

Parmi ces pratiques, on note :

  • La fille n’a pas droit d’intervenir dans le grand groupe
  • L’homme ne rentre pas de la chasse bredouille (il faut toujours insister pour gagner)
  • Les genoux ne portent pas caleçon quand la tête est là
  • Une fille doit assumer les travaux domestiques pour les exercer plus tard chez son mari
  • La gente féminine qui parle beaucoup dans le grand publique est considéré comme malapprise
  • Une fille n’accepte jamais les premières avances si non elle sera considérée comme prostitué
  • La richesse de la fille c’est son vagin
  • La fille est faite pour être prise en charge par un homme
  • Une fille à l’école n’aboutira à rien
  • Si une femme tue un éléphant, l’homme va tuer quoi ?
  • Une fille ne dit non à la première avance
  • L’oreille ne dépasse jamais la tête -la femme est l’oreille-
  • Une fille n’à pas sa place à l’école
  • Si les garçons ont fait fatigué que feront les filles; -les filles sont de sexes faibles-
  • Les filles ne peuvent pas résister aux matchs de 90 minutes comme les garçons
  • Les filles ne sortent pas la nuit
  • Le non d’une fille n’est pas non
  • Que peut faire une fille en présence d’un homme ?

Comme approche de solution…

Les jeunes poursuivent les actions avec les leaders communautaires afin qu’ils travaillent plus avec les parents. Ceci passe par des séances de sensibilisation et d’échange sur la déconstruction de ces normes et croyances préjudiciables à l’épanouissement de la fille ;

Ils organisent des causeries débats avec les avec les garçons sur le genre transformateur et leur faire comprendre les conséquences de ces normes.

Les jeunes doivent avoir une forte capacité d’agir pour faire face surtout aux influences négatives.

Les autorités doivent accorder de l’espace aux jeunes pour discuter de ces genres de pratiques en vue de trouver des approches de solution collégiales.

Cependant, quant aux filles, elles ont l’imperatif de s’engager dans les activités génératrices de revenus pour ne plus dépendre financièrement des hommes.

Chercher de l’aide auprès des ONG, des institutions qui font la promotion de la fille.

Les jeunes ont proposé des messages

Les jeunes passent le message…

En outre, les jeunes ont formulé des messages. Dans leur élan effreiné de contribuer sensiblement à endiguer le mal, quelques points retiennent l’attention des populations.

Aujourd’hui l’école paye, l’éducation de la fille est rentable à vie. Ainsi, le renforcement des capacités des filles dans les domaines de vie est-il primordial ! Il n’est pas bon pour une fille d’abandonner les études sous des influences des parents, ni sous le poids de la tradition, des normes et croyance préjudiciables. Elle doit étudier et avoir accès à la participation aux initiatives de développement de sa communauté !

Le harcèlement sexuel est une violence très récurrente dans notre communauté. Il est un virus qui anéanti l’épanouissement des filles. Tant de pratiques, de mythes, de normes et des croyances, de stéréotypes favorisent son intoxication. Il est temps de mettre fin à ce virus ! Pour le déconstruire nous devront influencer les autorités, les parents… Exiger que la loi soit appliquée en punissant les auteurs. « Nous, les jeunes, devrons cultiver la dénonciation pour s’auto protéger ; avoir des cadres d’échange avec les acteurs de protection« .

Peu importe la situation difficile que nous les filles nous traversons. « Ne cédons pas aux gains faciles. Nous pouvons faire des activités génératrices de revenus pour s’en sortir. Nous devons apprendre à dire non aux avances des hommes/garçons. A travers nos présentations, vous avez constaté qu’aujourd’hui, je suis devenue ministre de l’éducation parce que j’ai appris à dire non aux influences négatives » s’est exprimé une actrice. Celle qu’on croyait qu’elle n’est rien, est devenue quelque chose.

Il faut encourager les filles, en leur donnoant la bonne place et elles prouveront ce dont elles sont capables !

Aristide Kawele

Partagez

Commentaires