Togo : ces jeunes qui disent « NON! » au harcèlement sexuel

Article : Togo : ces jeunes qui disent « NON! » au harcèlement sexuel
Crédit: © Aristide Kawele
16 mars 2022

Togo : ces jeunes qui disent « NON! » au harcèlement sexuel

La question délicate du harcèlement sexuel en milieu scolaire a été soulevée lors d’une sensibilisation du club Youth Panel de Sotouboua. Autorités, parents et pairs sont d’accord. Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle? D’autant que cette question ternit l’image de marque et la participation de la fille et des jeunes femmes. Youth Panel encourage donc ses pairs à condamner clairement ces faits publiquement. Mercredi 16 mars 2022, ils ont organisé au collège de Sotouboua ville 1, une sensibilisation spécifique sur le harcèlement sexuel.

Les officiels à la sensibilisation : Madame le SG de la préfecture en « vert » Crédit photo: © Aristide Kawele

« Comment le harcèlement sexuel empêche les filles d’avoir accès au même pouvoir que les garçons en matière d’engagement citoyen et politique ? » Ce thème a retenu l’attention d’une immense foule, sur le terrain du Collège d’enseignement général de Sotouboua ville 1.

Le harcèlement sexuel mérite un combat

Les jeunes brandissant des tableaux pour dénoncer le harcèlement sexuel Crédit photo: © Aristide Kawele

L’idée d’organiser cette activité sur le harcèlement avait été suggérée aux différents renforcements de capacités du club. L’on a estimé que le harcèlement sexuel entache la participation des filles. Et qu’il fallait un plan de bataille à l’encontre.

Pour Yolande Kamale animatrice de zone sur le projet Girls Lead à Sotouboua, mettre fin au harcèlement sexuel est une priorité de l’heure.

« Les jeunes ont compris que c’est un fléau qui empêche les filles de participer et de s’engager au mème titre que les garçons. On a vu des conséquences énormes qui se cachent derrière le harcèlement sexuel. Les jeunes ont fait un appel à leurs pairs, aux corps des enseignants qui y étaient, aux parents qui sont venus, pour les soutenir dans cet engagement pour y parvenir. Par les approches de solutions proposées, ils les mettront en œuvre afin de réduire ce phénomène. Ils vont sûrement les mettre en œuvre pour aider les filles à participer pleinement« , a t-elle soutenu.

Yolande Kamale entourée des jeunes attentifs Crédit photo: © Aristide Kawele

En effet, ces youth panelistes ont déployée une stratégie ficelée. A travers un sketch, des messages, des échanges et un match de football féminin, Youth Panel Sotouboua a tenu à sa promesse.

Témoignage des acteurs et participants

La Présidente de Youth Panel, Victoire Essohanam Konsolina reste convaincue. « Comment nous l’avons présenté avec des jeux à l’appui, je pense que beaucoup de participants vont tirer une leçon de cet événement et sensibiliser autour d’eux. Je pense aussi que par ces genres de sensibilisation, dans l’avenir, il y aura moins de harcèlement en milieu scolaire et dans notre localité. »

La participante Abissa Aïcha, footballeuse au Collège Kpandiyo, se dit satisfaite du match de football. Elle pense également que le message est passé. « J’aimerais dit-elle, que de tels événements se perpétuent pour l’intérêt de la jeune fille. Pour la sensibilisation, je dis NON! NON! et NON! au harcèlement sexuel. »

Ces jeunes ont joué leur rôle

A en croire Yolande Kamale, cette activité s’inscrit dans le cadre mise en œuvre du projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo – Girls Lead ». Dans la mise en œuvre de ce projet, les jeunes sont les partenaires directs. Ils ont en ce sens reçu des renforcement de capacités pour sensibiliser leurs pairs.

Cette activité, ils l’ont mené en partenariat avec les autres clubs notamment les clubs de football féminin des Collèges de Sotouboua ville 1 et de Kpandiyo.

Aristide Kawele

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