La Commune de Sotouboua 1 rend compte de la gestion 2020 aux populations

Article : La Commune de Sotouboua 1 rend compte de la gestion 2020 aux populations
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10 juin 2021

La Commune de Sotouboua 1 rend compte de la gestion 2020 aux populations

Le compte de la gestion 2020 de la commune de Sotouboua 1 a été présenté au public jeudi 10 juin, lors de la restitution de l’exécution budgétaire de la dite commune dans le cadre des Journées Publiques.

Plusieurs acteurs dont les autorités de la ville, les conseillers, les chefs traditionnels, les forces de l’ordre et de sécurité, les CDQ, les CVD et ONG, ainsi que les services techniques déconcentrés, les responsables et chefs de services et centres d’apprentissage, femmes des marchés, collecteurs des marchés, conducteurs et transporteurs, responsables des corps de métiers et autres citoyens ont pris part à cette journée. 100 personnes réparties en 4 groupes sont invitées.

Vue partielle de la salle

La rencontre a été organisée par la commune de Sotouboua 1 avec l’appui du programme décentralisation et gouvernance locale, cofinancé par l’Union Européenne et la coopération allemande et mise en oeuvre par la GIZ.

L’objectif de la journée est de promouvoir la redevabilite et la participation citoyenne au niveau communal en favorisant un cadre d’échanges entre Les autorités communales et les citoyens. Pour rendre compte de la gestion 2020 aux citoyens : la reddition de compte, un devoir des autorités locales.

Les participants ont suivi avec attention la secrétaire générale de la Mairie de Sotouboua 1, Madame Azia Akua, dans sa présentation du programme, des objectifs et des résultats. Puis, ils ont analysé le compte administratif de gestion 2020 présenté par le comptable, M. Abaloutou Essobiyou.

Il est à retenir qu’en raison de la pandémie du Covid-19 et la réticence des contribuables, l’objectif en terme de mobilisation des recettes reste faible par rapport à la prévision soit un déficit de 7 790 475 FCFA.

Dans les échanges, les besoins sont ressortis. L’engagement formulé par les acteurs est ressenti. Les acteurs (le conseil municipal et les administrations communales) doivent être au devant de la scène.

Les acteurs se sont prononcés !

 » De tout ce qui est relevé d’irrégularité dans notre pratique, nous les femmes du marché de Sotouboua, par exemple les femmes du quartier Watchalo vendent chez elles sans soucis. Les collecteurs des tickets ont souvent des accrochages lorsqu’ils font la descente sur le marché… Il faut que cela change pour l’évolution de notre commune. Elles font des chiffres d’affaires sans s’acquitter de leurs tickets. A chaque interpellation, ce sont les insultes qui s’ensuivre. Les citoyens semblent ignorer la loi. Nous souhaitons vivement l’intervention des forces de l’ordre pour que les contribuables respectent…«  -Femmes revendeurs de maïs du marché

« Je pense que les représentantes des femmes connaissent bien leurs pairs. Elles ont le devoir de porter mains forte aux collecteurs de tickets ent les appuyant dans le sensibilisation. Elles doivent dénoncer ces marchés clandestins qui se font dans les quartiers de manière anarchique.
Estelle, secrétaire du chef canton de Sotouboua

« Pour nous les artisans, et il y a une volonté de contribuer. C’est aussi une doléance pour nous de revoir nos taxes à la baisse… »
-Ibrahima Mahadiou, président de la chambre de métiers de Sotouboua

 » Par rapport à la vente des tickets aux marchés, je pense que l’un des créneaux est qu’il y a cess marchés clandestins. Il faut que les femmes reconnaissent certaines ont organisé des marchés dans leurs maisons. Les commerçantes y vont pour acheter. Tous ce qu’elles vendent ne sort pas sur le marché. Ça ne permet pas d’avoir les recettes… C’est ici l’occasion quelles réagissent. »
-Adjoint au maire Dandakou Mangouhany

« Celle qui a suggéré que l’incivisme plane au marché, c’est vrai. Il y a des femmes du marché qui découragent leurs pairs au point de ne pas honorer leur engagement citoyen, parlant de fiscalité. C’est déplorable de constater que les fonds récoltés au marché durant une mensualité ne peut pas construire ou refectionner une appatame. Elles insultent la plupart du temps les agents collecteurs… Donc le souhait est de prendre conscience afin que la mairie joue pleinement sa partition et que les gens cessent de soupçonner la mairie de rouler sur les fonds des contribuables… »
-Le conseiller Pana Justin de la commission finance.

Le conseiller technique Joël A. et le Maire Gnanguissa à l’ouverture des travaux

A l’ouverture de la séance, le maire Gnanguissa Plibam a salué l’accompagnement de ProDeGol/GIZ à la mairie de Sotouboua 1. Il a invité tous les acteurs à une participation inclusive aux côtés des autorités pour le développement de la commune.

M. Joël Adjibodin, le conseiller technique national de ProDeGoL, représentant Madame la chef programme du ProDeGoL, dans le cadre de l’activité dénommée « Journée publique de la présentation du compte administratif de la commune de Sotouboua 1 », a exprimé sa joie d’être présent et également la satisfaction de toute l’équipe du programme pour tous les efforts consentis dans le cadre du développement de la commune.

M. Joël Adjibodin, le conseiller technique national de ProDeGoL

Le conseiller technique national, M. Joël Adjibodin garde un sentiment favorable en termes de recommandation …

« Il faut dire que Sotouboua au vue de ce que je sais, a un leger avantage sur les autres communes. C’est la disponibilité des acteurs à collaboration avec la commune. C’est un facteur que la commune doit prendre en compte pour la collaboration avec ses acteurs là. Dans les propos, il y a la chambre préfectorale de métiers, qui est également disponible… Il y a un recensement de contribuables qui a commencé. C’est un aspect qu’il faut voir de prêt. Il faut vraiment associer le président pour voir comment maîtriser les artisans. Par rapport à leur désir de revoir leur taxe à la baisse, c’est vrai que le budget est déjà calé. Néanmoins, vous aller réfléchir ensemble… Messieurs les conseillers, voilà la disponibilité des acteurs… »


Aux femmes du marché, le conseiller a instruit qu’elles payent le droit de place à l’entrée et non après avoir vendu. Il faudrait que l’on sensibilise sur cet aspect, a-t-il recommandé »

Par rapport aux collecteurs de la mairie, il faut continuer ce travail de formation et d’échanges avec les collecteurs, et qui doit se poursuivre.

« Cette année, nous avons à former les collecteurs des marchés. Il faudrait faire l’état des lieux en amont avec eux: quelles sont les difficultés, et les solutions pour relever ces défis » s’est-il exprimé. « Mais ceux que j’apprends, c’est que certains collecteurs ont désisté. Pour cause: le travail est difficile. Certains ne viennent même plus. Les femmes les insultent, leur jettent des objets… On doit aller au-delà de certains comportements pour permettre à chaqu’un de faire son travail. » A-t-il regretté tout de même.

« Pour les marchés clandestins dans les quartiers, le conseil municipal doit prendre ses dispositions. Ne serait ce qu’en diffusant des communiqués radio, les inviter à regagner le marché. Organiser les échanges avec les acteurs de la commune afin d’échanger avec eux car dit-il, « la lumière vient après les échanges » ».

Pour la suite les acteurs, conseil municipal et l’administration communale doivent prendre le devant des choses afin que ça devienne une réalité. Ils faut aller dans l’action en posant les actes et les solutions apporterons à coup sûr!

Aristide Kawele

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