Sotouboua, Projet Girls Lead: Lutte contre les violences faites aux filles, des chefs traditionnels et leaders d’opinion édifiés sur le mécanisme de sauvegarde des enfants

Article : Sotouboua, Projet Girls Lead: Lutte contre les violences faites aux filles, des chefs traditionnels et leaders d’opinion édifiés sur le mécanisme de sauvegarde des enfants
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3 octobre 2019

Sotouboua, Projet Girls Lead: Lutte contre les violences faites aux filles, des chefs traditionnels et leaders d’opinion édifiés sur le mécanisme de sauvegarde des enfants

A Sotouboua, Plan International Togo a organisé, du 1er au 03 octobre 2019, une formation d’échange au bénéfice des chefs traditionnels et leaders d’opinion venus des cantons de Titigbe, Fazao, Sessaro et Sotouboua. Ils ont été édifiés sur les violences faites aux enfants et jeunes femmes et le mécanisme de leur sauvegarde.

Les chefs traditionnels et les leaders d’opinion lors de l’atelier

L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des chefs traditionnels, les leaders religieux et communautaires sur les violences sexuelles, le genre transformateur et inclusion, l’engagement citoyen ainsi que sur les mécanismes de sauvegarde des enfants et jeunes, afin que ceux-ci puissent collaborer avec l’ensemble des acteurs du projet notamment les associations de filles et jeunes femmes et s’assurer de la réussite du projet.

Il s’agit pour Plan International Togo, de faciliter la comprehension et  renforcer le volet violence sexuelle des enfants et des jeunes femmes, à travers les termes de bases que sont la lutte contre les violences sexuelles, le genre transformateur et l’inclusion, ainsi qie l’engagement citoyen et les mecanisme de sauvegarde des enfants et des jeunes.

Séance dune séquence d’animation de l’atelier

C’est également une nouvelle vision de repenser les différentes stratégies et de revoir le cadre de collaboration des acteurs en vue de l’éradication de ces pratiques qui hypothèquent dangereusement l’avenir des enfants et partant le développement du pays. A en croire la facilitatrice sur le projet Girls Lead, Yolande Kamale, « durant les trois jours, les débats ont été menés sur les questions profondes a savoir ce qui empêche l’émancipation de la gente féminine. Il était nul doute les normes et les croyances sous toutes leurs formes qui perpétuent dans nos communautés, qui en sont la cause. Ces debats ont conduit les participants à dénoncer quelques normes et croyances. Entre autres: « la femme n’est jamais grande… », « si la femme tue l’éléphant, que tuera l’homme… », « la femme ne mange pas le gésier… », « la femme ne va pas à la guerre… », « dans nos communautés par exemple, une femme n’a pas accès aux ressources familiales au meme titre que l’homme… », « la femme ne prend pas part aux grandes décisions… », « elle ne doit pas occuper les même postes de responsabilité que l’homme… » s’est – elle confiée.

Photo des séances d’exposés

Les participants ont suivi des exposés sur entre autres le rappel du contexte de la déclaration de
Notsè et de son engagement additionnel ainsi que des objectifs et attentes ; l’identification des problèmes/normes qui ne favorisent pas la protection de l’enfant dans les cantons et celle
des problèmes majeurs/prioritaires liés à la protection de l’enfant. Des approches communautaires ainsi que positives de la protection de l’enfant, des propositions des mécanismes intégrés de protection de l’enfant, l’élaboration des plans d’action et de sensibilisation dans les villages et hameaux des cantons ont fait aussi objet de communication.

Séance d’élaboration des plans d’action et de restitution des travaux en équipe

Forte pertinence de ces normes et pratiques, les participants ont pris conscience. Ils savent désormais que ces normes n’avantagent pas la femme dans nos communautés. A l’image de M. Gilbert Baman Baragou, chef village de Niamgoulam, dans le canton de Titigbe, les hommes émettent des regrets face à ces habitudes délétères. « Nos croyances nous font du tord. Nous savons désormais qu’on peut collaborer avec la femme et compter sur sa participation et son sens de diriger… »

Des équipes de veilles et de sensibilisation également seront mis surpied dans chaque localité
en vue de mettre fin aux pratiques sociales et culturelles néfastes affectant l’enfant.

Les participants ont résolument penser à mettre tout en œuvre à travers cette rencontre pour renoncer aux pratiques qui avilissent l’enfant dans les communautés. Et exhortent tout le monde à dénoncer à travers un numéro vert  (1011) quiconque par des méthodes traditionnelles ou modernes se livrerait à des pratiques qui constituent un manquement grave aux droits fondamentaux de l’Homme.

Aristide Kawele

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