Sotouboua/ Des masques pour protéger nos cultures champêtres
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont courant dans nos communautés. Ces conflits entraînent souvent des affrontements entre ces derniers. Ce qui cause parfois des degâts importants. Et pour cause, les agriculteurs accusent les éleveurs nomades de dévaster les champs. A Sotouboua, préfecture au centre du Togo, environs à 270 kilomètres au nord de Lomé, l’on peut pousser un ouf de soulagement. Militaire retraité de son état, le vieux Botobawui Tchamdja a une potion magique contre les dévastateurs et les voleurs. C’est une innovation simple qui marche: qui croirait qu’un simple dispositif de masques peut protéger les cultures et éviter au maximum les conflits avec les peulh nomades et ainsi garantir un vivre ensemble? Voici une découverte innovante.
Un samedi matin. De manière inhabituelle, mon ami Alex Botobawui, fils du retraité Botobawui Tchamdja me proposait un jogging vers les champs.
La chaleur étouffante corroborait bien les rayons du soleil qui menaçait déjà cette aube du 03 mars 2018. Huit (08) heures, le duo Aristide et Alex était en route.
Que du spectacle tout au long du trajet avec un paysage pittoresque et presque vide de passants et d’usagers. Et il y avait une raison. La plupart a ont terminé les moissons est sont au repos.
Après une quarante de minutes, nous voici à la plantation du vieux « Pieds à Terre » (son surnom au quartier).
Veiller aux grains, les cultures qui sont en proie des dévastateurs et des peuhl nomades, était l’une de ses préoccupations majeure.
Pour ce faire, un système simple est déployé ici. Une incroyable innovation. Voyons! Des marionnettes dressées, des cornes de bœuf suspendues à des branches d’arbres … Ces objets arborés de tissus rouges, et sont dressées de part et d’autre du champ de manioc.
Stupéfait, mon ami m’explique : « Mon vieux est très astucieux… », m’avouait Alex, tout rassurant. « Il a dressé ces masques pas seulement pour les voleurs de cultures. C’est aussi de ses expériences de mettre en déroute la velléité des dévastateurs et des peuhl nomades sans un exercice de violence sur ces derniers… Et toujours ça a marché. » A-t-il poursuivi.
Plus loin encore, le même système est déployé. Les voisins ont témoigné que c’est un véritable palliatif contre tout au champ.
Cette curiosité, il fallait la vivre et partager l’expérience! En attendant, en route pour le retour! Mais un peu fatigués car le champ était à 3 kilomètres de chez nous à Sotouboua quartier Sondè.
Aristide Kawele
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